11 mars 2024

Giboulée de séries aimablement fournies par Netflix

 


Pendant quelques mois, je suis tombé sur des séries chez Netflix que je n’ai pas trop aimées ou qui sont d’une telle mièvrerie que je n’ai pas envie de les conseiller afin de ne pas trop ternir ma réputation. A l'occasion de mes deux dernières séjours en Bretagne, j'ai plus de nez...

 

Entrevias

Je ne sais plus si j’avais parlé ici des premières saisons que j’avais bien appréciées. Toujours est-il que la troisième est sortie le mois dernier et qu’elle est au top.

Rappelons que c’est l’histoire d’un vieux réac d’une banlieue de Madrid, ancien militaire devenu quincailler, qui pourchasse les bandes de trafiquants et protège sa petite fille faces aux bandes en question mais aussi une famille débile. Il n’est pas sans rappeler quelques rôles qu’aurait pu jouer Clint Eastwood.

Je la conseille sincèrement.

 


The Gentlemen

C’est l’histoire d’un jeune anglais qui hérite du manoir et du domaine de son père. Il découvre que que tout cela est lié à gigantesque trafic de drogue. Il va s’opposer aux trafiquants et protéger sa famille mais va finir par prendre goût à tout ça.

C’est anglais, plein d’humour, décalé et tout. Même si l’intrigue, au fond, n’est pas génial, on prend plaisir à tout ça…

C’est récent.

 


Furies

« Lyna Guerrab s'est éloignée de sa famille quand elle a découvert qu'ils faisaient partie d'une des six familles mafieuses qui règnent en secret sur le crime à Paris. Le jour de son anniversaire, elle découvre que son père lui a transféré plus de deux millions d'euros avant qu'il soit assassiné sous ses yeux. Soupçonnant la Furie, une tueuse implacable qui permet de maintenir l'équilibre des forces entre les familles, elle va tenter de la retrouver mais va devenir son élève, alors que la police la suit encore. » Tout étant dit par Wikipedia, je n’ai pas trop à en ajouter…

C’est une série française et je m’attendais donc au pire (ce qui n’est qu’un bête a priori de ma part mais il y a le risque de tomber sur un machin de grande écoute à chier alors que c’est une série produite par Netflix).

C’est un peu décalé, aussi, avec également de l’humour, un peu tordu… On peut suivre.

C’est récent.

 


Dérapages

C’est aussi français et c’est avec Eric Cantonna qui se révèle assez bon acteur. Il joue le rôle d’un ancien responsable des ressources humaines quinquagénaire qui est prêt à tout pour trouver un nouvel emploi afin de finir de payer son appartement et ne pas être à la charge de ses filles. Il finit par participer à une espèce de jeu de rôle : une entreprise organise la simulation d’une prise d’otage entre ses cadres supérieurs afin de sélectionner celui qui a la meilleure résistance au stress. Notre héro est sélectionner pour, en quelques sorte, faire partie du jury. Et il y a engrenage.

Le premier épisode est assez pénible (genre drame social sur le chômage des vieux qui risquent de tout perdre) mais on se prend de sympathie pour notre héros et on a envie de voir la suite. Et au fond, elle est parfaitement digeste.

Ca se passe en partie dans le quartier de la Défense, où j’ai bien beaucoup bossé (heu… beaucoup fréquenté les immeubles de bureau) et cela montre, en fait, un coin à la fois moche et moderne ce qui change de toutes les niaiseries françaises.

Il y a plus de scènes de parlote que d’action, malheureusement.

C’est français, évidemment (du genre à avoir été diffusé sur Arte ce qui aurait dû être rédhibitoire pour moi mais j’ai bien aimé).

Ca me réconcilie avec Cantonna (je n'ai jamais trop aimé les sportifs "atypiques"... d'autant que je m'en fous mais je n'aime pas les discussions enflammées au bistro).

 


Il processo

Le corps d’une adolescente est retrouvé et une procureuse ou une procureure (faites comme vous voulez) est chargée de l’enquête. On découvre rapidement qu’elle est liée à la victime (mais elle ne se « dénonce » pas et continue son job. Elle soupçonne rapidement une dame qui clame son innocence. Le troisième personnage important est l’avocat de cette dernière.

On va s’engouffrer dans des histoires de trafic de drogue, de prostitution de mineure et tout un tas de trucs glauques.

Il y a plus de scènes de parlote que d’action, malheureusement.

C’est rital, évidemment.

 


La petite fille sous la neige

Une petite fille disparait lors d’un défilé à Malaga. Une étudiante en journaliste se lance dans l’enquête. Six ans après, elle reçoit une vidéo d’elle puis, trois ans plus tard, une nouvelle.

J’ai bien aimé mais je ne vais pas aller jusqu’à conseiller sinon vous aller me haïr. L’épisode le plus important, car il explique la genèse de tout ce pataquès, est malheureusement, en plus, particulièrement chiant.

L’étudiante a été violée quelques années plus tôt ce qui explique son implication.

La série est pleine de flashbacks (entre la période actuelle, celle de l’enlèvement, celles des deux vidéos) ce qui empêche de dormir si on veut suivre.

Malaga est en Espagne et vous aurez compris que la série est espagnole. Le prof de journalisme de la « môme » est joué par le même acteur que celui dont au sujet duquel je parlais plus haut, à propos d’Entrevias.

Je ne suis pas là pour vous donner envie, non plus…

09 mars 2024

Blacklist - saison 10 [à ne pas rater pour les fans, chez Netflix]

 


J’avais en tête que je n’avais pas aimé la neuvième saison de Blacklist (ce qui était, semble-t-il une erreur compte tenu du billet de blog que j’avais fait à l’époque, relativement élogieux). C’est donc un peu par réflexe que j’ai commencé à regarder la dixième, histoire de poursuivre « une œuvre ». Les premiers épisodes sont un peu poussifs mais, rapidement, l’affaire devient prenante, passionnante, plein de suspens, le genre qui pousse à avaler à la suite toute la fin de la série.

Je n’en dirai pas beaucoup plus. Au fond, si vous avez vu neuf saisons, vous n’avez pas besoin de moi pour la suite.

Les personnages masculins deviennent de plus en plus sympathiques. A la limite, ce n’est pas vrai pour Dembe vu que je crois qu’il a toujours été mon préféré mais c’est très net pour Donald (qui dès la neuvième avait perdu son balai dans le cul), Harold et l’indispensable Raymond.

 

A noter d’ailleurs que, étrangement vu la tournure des séries récentes, on n’est pas emmerdés par les bonnes femmes… Si je puis me permettre (nous sommes le lendemain du 8 mars, ma formulation est une provocation qui marque d'une part ma désapprobation de voir que la plupart des séries ont maintenant des héroïnes à un point que les hommes sont souvent "invisibilisés" et d'autre part celle d'avoir une série où les personnages principaux sont essentiellement tenus par des hommes ; je sens que je m'enfonce).

Ne cherchez pas trop de critiques sur Internet avant d’avoir tout fini : des imbéciles y racontent la fin (c’est souvent le cas mais, cette fois, ça arrive dès les premiers résultats de recherche, heureusement que ne l’avais pas fait). Il y a tout de même des baffes qui se perdent.


Alors que se terminait le dernier épisode (le 200ème ?), Netflix m'a proposé de recommencer au premier de la première saison. C'est le genre de série qu'on ne peut pas regarder plusieurs fois (notamment les huit premières saisons) car il y a une vraie progression (dans la connaissance de l'histoire de Reddington et de Keen) mais revoir l'introduction avec l'entrée des premiers personnages (Red, Cooper, Kessler, Liz...) est assez plaisant !

28 février 2024

Les jargons du métier

 


Quand on fréquente dans les blogs des ex gros blogueurs normands, on devient vite assez pointilleux avec l’utilisation de certains mots à la place d’autres, non pas que l’on découvre le français mais on ne supporte plus ces erreurs…  Au bureau, c’est vite l’enfer ! Je ne parle pas des expressions moderneuses dont on se moque à l’occasion mais des trucs les plus bêtes…

C’est ainsi que je suis devenu la bête noire de mes collègues qui parlent fréquemment de clôturer un incident ou une fiche budgétaire (appellation d’ailleurs à chier), de renseigner un formulaire ou un fichier Excel sans compter ce qui sort souvent du cadre du boulot comme le « j’ai un souci avec l’application » ou, pire, « l’application a un souci » !

J’imagine cette pauvre application se tournant dans son lit en attendant d’oublier ses soucis et de trouver le sommeil ou le comptable plantant des piquets pour bâtir une clôture autour de son logiciel de comptabilité dûment renseigné… Quant au fichier Excel qui s’arrête au bord de la route pour demander des renseignements aux passants, il me laisse sans voix.

 

Le plus exaspérant est de voir des andouilles écrire « scenarii » pour le pluriel de « scenario » que l’on devrait d’ailleurs écrire « scénario » vu que l’Académie conseille la « francisation » des termes étrangers entrés dans la langue. La sagesse serait de s’en foutre mais ces couillons se permettent de vous reprendre en vous faisant remarquer que vous avez écrit « scénarios » au lieu de « scenarii ». Depuis quand les mots italiens se terminant par « o » se terminent-ils par « ii » au pluriel ? Doit-on dire « des pianii » ?

Ces gens n’ont pas mauvais fond mais ils se prennent pour des intellectuels… Ils en arrivent à utiliser des mots assez rares en se trompant dans l’usage. J’ai une collègue qui emploie souvent le terme « conscientiser » mais en voulant dire « prendre conscience ».

En plus, ce mot est laid.

 

Il y a aussi les anglicismes. Ils ne me gênent pas trop. Ils sont d’ailleurs beaucoup moins vilains que les versions françaises tirées par les cheveux… Il n’empêche que j’avais une réunion, ce matin, avec des collègues, afin de mettre au point un document. Je suis tombé sur la phrase « nous allons installer la version N de l’application downgradée en N-1 puis upgradée en N+1 ». L’utilisation de l’anglais empêche les auteurs de se rendre compte des énormités qu’ils débitent…

Tout cela m’énerve !

20 janvier 2024

Démystifions la mayonnaise

 


Force est de constater que l’on dit beaucoup d’âneries au sujet de la mayonnaise. Hier, j’ai eu une espèce d’impulsion : il me fallait vérifier deux points. Le premier est que la mayonnaise n’est pas compliquée à faire et la deuxième que la mayonnaise maison n’est pas « bien plus bonne » que l’industrielle. Je me suis donc lancé de la confection de ce nectar, fleuron de nôtre gastronomie nationale qui nous vaut le respect dans le monde entier sauf là où Depardieu est passé.

Sur la difficulté à faire de la mayonnaise, la propagande anticlitoridienne va jusqu’à prétendre qu’une ménagère ne peut pas la réussir si elle a ses règles alors qu’il n’y a évidemment aucun rapport. Hier, j’ai choisi la simplicité. J’ai pris un jaune d’œuf, du sel, du poivre, de la moutarde et du vinaigre. J’ai mis le tout dans un saladier. J’ai sorti le « batteur » reçu en héritage et stocké parmi les ustensiles de cuisine dont au sujet desquels je me demandais s’ils n’allaient pas finir à la déchèterie. J’ai mélangé très bien mes trucs. J’ai continué à « battre » en ajoutant de l’huile et ma mayonnaise était parfaite. J’en ai remangé le soir et elle était divine avec du rôti de porc froid et du jambons achetés tout prêts chez Intermarché mais peu importe.

Il faut dire que je n’avais pas de vinaigre normal mais uniquement du balsamique ce qui donne un goût parfait mais peu habituel. En outre, je n’avais presque plus de moutarde ce qui n’est pas très grave. D’ailleurs, la vraie mayonnaise se fait sans moutarde. Si vous en mettez, ça devient une rémoulade.

J’ai un blog pédagogique : je viens de démystifier la fabrication de la mayonnaise et de vous informer sur ce que c’est réellement.

 

Venons-en au fait que la mayonnaise maison serait meilleure que l’industrielle. En fait, c’est comme avec les frites. Personne ne sait vraiment différencier les industrielles des « maisons » : tout dépend de qualité de la patate et de la cuisson. Vous prenez des mauvaises patates, vous n’en ferez jamais des aussi bonnes que celles faites par des industrielles qui ont les moyens de sélectionner les bons produits.

Il y a d’autres éléments à prendre en compte. Si vous avez une demi-heure pour faire à manger pour six personnes, autant prendre des frites surgelées, surtout si vous en avez acheté des bonnes. Et si vous voulez manger un sandwich au poulet, autant pendre de la mayonnaise en bocal : vous n’allez pas vous faire chier à en confectionner une vraie avec le ramassis de conneries que l’on entend comme le fait de sortir les œufs du frigo à l’avance pour qu’ils aient la même température que l’huile puis s’épuiser à battre le tout avec une fourchette alors qu’il suffit de tout foutre dans un récipient et de sortir un batteur.

Le sujet de ce billet n’est pas de savoir s’il faut conserver les œufs au frigo, au fait ! Je n’ai pas d’avis sur ce sujet. Je mets les miens dans le frigo un peu par tradition familiale et beaucoup parce que je ne sais pas où les foutre, sinon.

 

Je suis persuadé que la plupart des gens qui pensent manger une bonne mayonnaise au restaurant pensent qu’elle est maison alors qu’elle a été achetée chez métro, notamment parce que les conditions de conservation des œufs sont un peu casse burnes. Par conséquent, ceux qui pensent que la mayonnaise maison est meilleure que l’autre, le font un peu par pure croyance en étant persuadés être des cordons bleus.

Quand on parle de fruits de mer, au bistro, je dis souvent que mes préférés sont les langoustines ce qui est faut, ce sont les bigorneaux. D’ailleurs mon truc sur la mayonnaise fonctionne aussi avec les bulots : les gens disent adorer ça alors que nous les foutions à la poubelle quand nous étions gamins en bord de mer.

Ainsi, quand vous dites que vous aimez les langoustines (ou les bulots), vous ajoutez que vous les mangez avec un peu de mayonnaise et que c’est divin. Il y a SYSTEMATIQUEMENT un type qui ajoute « ah oui avec une bonne mayonnaise maison ». Ce à quoi je rétorque que l’on n’est pas là pour déguster la mayonnaise mais les langoustines qui ont d’ailleurs surtout le goût du court-bouillon dans lequel elles ont été cuites.

C'est un peu comme tous ces types (hé oui, toi aussi) qui ajoutent de la moutarde avec du pot-au-feu sans même se rendre compte qu'ils apprécient ainsi plus le goût de la moutarde que celui de la viande.

 

La mayonnaise maison, c’est bon. Je le conçois. Mais il n’y a pas de quoi en chier une pendule. Et la mayonnaise que j’ai faite hier a surtout le goût du vinaigre balsamique et de la faible quantité de moutarde, ingrédient qui ne rentre pas dans la confection de la mayonnaise.

Il fallait que ça soit dit.

 

Surtout que depuis que j’ai arrêté de parler des séries dans ce blog, il faut bien que je trouve des sujets.

Depuis hier, un stock de mayonnaise à consommer alors que je n'en avais besoin que pour accompagner de la viande froide pour un repas. C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a plus de vingt ans que je n'avais pas fait la mayonnaise moi-même, je n'ai pas que ça à foutre.

14 janvier 2024

Piégé au bistro !


Comme cette photo l'atteste, ils ont tenté de me poussé dans un concours idiot, au bistro, ce soir. 

J'ai résisté. Sinon le pèse personne n'aurait pas survécu.

Il n'empêche que je suis surtout surpris par les méandres qui nous poussent à faire les cons, même à peu près à jeun, quand on est au comptoir... 

Pour tout vous dire, l'un des nôtres, tenant un peu moins la marée que les gens normaux, c'est-à-dire qu'il commençait à être un peu saoul avec moins d'une demi-douzaine de verres de vin, nous a expliqué que le patron avait de très grosse couilles. Je ne sais pas pourquoi. Pour rigoler, le patron en question a tenu à expliquer qu'elles étaient dans la moyenne et a été cherché ce pèse-personne, pour rigoler.

Cela interpelle. Il est impossible de peser des couilles. Il aurait fallu peser le patron, lui couper les couilles, le peser après et calculer la différence puis peser les couilles pour vérifier les calculs. Je pense qu'il n'aurait pas été d'accord. On s'attache à des petites choses, alors des grosses... 



Cela étant, j'ai diffusé la photo dans Facebook, comme il se doit, et un ami, un vrai, un gros, a répondu avec la photo d'une bascule normale mais je me demande maintenant, si avec ses seulement 120 kilos, il n'est pas un peu malade sans compter que ses pantoufles sont à chier. 

Le patron a rangé sa balance mais je me demande ce qu'il fout avec dans son rade. 


Tout cela me rappelle tout de même quand j'étais si gros  que je ne voyais pas le cadran. J'étais obligé d'en prendre une photo avec mon iPhone, de regarder le poids indiqué puis de soustraire le poids du smartphone en question. 

Il pesait bien 10 kg.

30 décembre 2023

Trouver et revoir des séries

 


J’ai de plus en plus de mal à trouver des séries à regarder (et je ne suis pas le seul, visiblement : on me demande toujours des conseils) chez Netflix (et j’apprécie les conseils). Il y a beaucoup de fictions chiantes comme la lune et le wokisme de cette boite est exaspérant. Lors de mes précédents séjours en Bretagne, par exemple, j’avais constaté que la plupart avait comme héroïnes des femmes (je n’ai rien contre mais l’absence totale de parité « dans ce sens » rend le tout pénible et suspects).

J’ai commencé, ce matin, « Toré » (ce n’est pas mal, pas chiant et, comme il y a peu d’épisodes, je vais la finir aujourd’hui). Vous cherchez une description dans Google et vous tombez sur ceci : « Lorsque la personne la plus importante de la vie de Tore, 27 ans, se fait écraser par un camion poubelle, il fait tout ce qu'il peut pour occulter son chagrin. Il commence à sortir la nuit et un nouveau monde, séduisant et dangereux, s'ouvre à lui. »

Pourquoi n’ont-ils pas dit que « la personne la plus importante » est son père, veuf, chez qui il vit ? Pourquoi n’ont-ils pas dit qu’ils (le père et le fils) bossaient dans une boite de pompes funèbres, ce qui fournit une part de l’humour noir de la série ? Pourquoi n’ont-ils pas qu’il était homosexuel sans doute honteux et vierge ? Si j’avais à rédiger la présentation, j’écrirais carrément autre chose que « AlloCiné ». Cela m’énerve de plus en plus d’autant que, quand je faisais des billets à propos de toutes les séries, je préférais utiliser un résumé trouvé ailleurs, généralement chez Wikipédia… Le manque de correspondance entre la description et la réalité est généralement criante.

 

Par ailleurs, je trouve tout de même de bonnes séries mais j’ai une fâcheuse tendance à les oublier. Il y en a deux ou trois que j’ai vues depuis la fin de l’été que j’avais déjà vu moins de six mois avant et seuls quelques scènes me sont revenues en mémoire au cours de la nouvelle visualisation.

En outre, beaucoup de série ont comme défaut de « baisser » au fil des saisons ce qui fait qu’on a garde un souvenir assez suspect.

 

Récemment, dans TikTok, j’ai vu des extraits de « Designated Survivor » que j’avais déjà vue en août 2021. J’ai eu l’idée de la revoir pour vérifier certaines de mes pensées actuelles au sujet des séries mises à disposition dans ce grand bazar.

Tout d’abord, contrairement aux deux ou trois séries dont je parlais, je me rappelais très bien de celle-ci, peut-être parce que le sujet me passionne ou parce que le principal personnage est joué par un acteur assez connu. Par contre, j’avais oublié absolument tout sauf le thème (et un événement tragique de la deuxième saison).

La fiction est assurément « woke » : des homos, un trans, des femmes avec des responsabilités, la lutte contre les armes à feu, les lobbies pharmaceutiques, des noirs, des arabes, des latinos… sans compter une vision assez centriste de la politique.

 

Je n’ai rien à redire à ce que j’écrivais à l’époque. Je suis d’accord avec les commentateurs, Elodie et Didier. Ce dernier termine par : « une série que, pour ma part, je ne recommanderai pas ». Je l’ai recommandée à l’époque mais il me semble évident que, six mois ou un an après, je ne l’aurais pas fait (à cause du wokisme en question). Néanmoins, je le recommande de nouveau tant je me rends compte que cette série est bien moins mauvaise que d’autres que j’ai pu voir.

 

(n’interpelez pas mal mon utilisation des termes « woke » et « wokisme », je ne suis pas dans mon blog politique ; je veux simplement dire que toute cette bienpensance n’est pas crédible et m’énerve au plus haut point)

18 décembre 2023

The Crown [deuxième partie de la sixième saison chez Netflix]

 


On ne résume pas « The Crown », la série emblématique de Netflix au moment où j’ai pris mon abonnement. Les premières saisons étaient très bien mais la qualité a largement baissé par la suite. Je ne sais même pas pourquoi j’ai continué à regarder.

La première moitié de la dernière saison, sortie il y a quelques mois, était vraiment au-dessous de tout avec, en plus, une grossière erreur : elle était centrée sur les histoires de cul de Lady Di et la mort tragique de la petite dame. Or ce n’est qu’un épiphénomène dans l’histoire de la royauté. Elle n’était plus mariée au prince et pouvait donc bien faire ce qu’elle voulait de son cul. A la limite, les histoires de son mec sont plus intéressantes, d’un point de vue de l’histoire, car le lascar était tout de même héritier de la couronne. Et c’est bien lui qui a commencé à « aller voir ailleurs ».

 

La deuxième moitié de cette dernière saison vient de sortir et je dois admettre que c’est une belle surprise, à part l’acteur choisi pour jouer le prince Harry qui est maigrichon et laid mais peu importe. On se retrouve à nouveau au cœur de la royauté avec Elisabeth II vraiment au centre de l’affaire et des choix qu’elle a à faire pour l’avenir de la couronne : autoriser le remariage de son aîné, ne pas abdiquer…

Ce n’est pas génial mais ça remonte un peu le niveau…

08 décembre 2023

Des recettes de pommes de terre

 


Je dois avouer que j’ai été élevé à la pomme de terre ce qui est tout à fait normal en Centre Bretagne. Ma mère en faisait au moins une fois par jour, souvent deux, en hiver. Depuis que je suis en télétravail, je m’en fais souvent. Parfois, j’essaie d’imiter ce qu’elle faisait mais je n’ai jamais reproduit ses saveurs, peut-être bien issues de mon imagination (sauf celle des patates qu’elle faisait à la cocote avec le rôti de veau). D’autres fois, j’improvise en essayant d’imiter ce que j’ai goûté ailleurs ou vu sur internet (sans copier exactement la recette : les chefs me les gonflent…), surtout que me mère ne faisait jamais certaines préparations, de mémoire (je n’étais pas toujours en cuisine pour surveiller), telles que les « purées maison » (elle préférait celles toutes faites, en flocons…), les cuissons au four, les pommes de terre froide et, je crois bien, les frites (c’est ma grand-mère qui les faisait).

Par ailleurs, j’adapte mes préparations à mes disponibilités vu que j’ai horreur de passer du temps en cuisine et de réfléchir à tout, sans compte que je ne peux pas interrompre le télétravail pour faire, par exemple, des frites. Il faudrait que je prenne une pause pour couper les pommes de terre, les laver, les sécher, faire chauffer l’huile pour la première cuisson, puis revienne quand elle est chaude, puis repasse les sortir au bout de six minutes et augmenter la température.

Enfin, dans « ma culture », il est impensable de servir des pommes de terre cuite ailleurs que dans de l’eau avec leurs pluches, sauf les pommes de terre nouvelles. Fuck les potatoes et les pommes grenailles, quoi !

 

Frites au four

Le matin, après le café, j’épluche les patates et les coupes (j’aime bien les frites assez grosses), les laves abondamment et les essuie bien avec un torchon propre (je n’ai pas essayé avec un sale, d’ailleurs…). Je les mets dans un plat assez grand pour qu’elles puissent tenir sur une seule couche. Je mets un peu d’huile dessus et des trucs comme du sel, du poivre, du paprika… Je mélange pour qu’elles soient bien imbibées puis les place correctement sur le plat (sans qu’elles se chevauchent, donc).

Je mets le plat dans le four.

Une heure (un peu moins, tout de même) avant de passer à table, j’allume ce dernier à 180 degrés (ou plus selon les cas). Et hop ! C’est tout. Moins d’une minute d’interruption du boulot.

Parfois, je pose un rôti dessus au moment opportun pour que tout soit cuit en même temps. Hop aussi.

 

Purée

Tout le monde connaît la recette de la purée (vous faites cuire des patates épluchées ou vous les épluchez après), vous égouttez, vous broyez, vous remettez au feu avec un peu de lait (surtout pas trop mais tout de même). Et pas mal de beurre, c’est bien. Surtout avec un peu de noix de muscade. Ou un peu de crème. C’est vous qui voyez.

L’astuce est de cuire les pommes de terre au four plutôt qu’à l’eau.

Vous prenez les patates. Vous les foutez dans un plat qui va au four sinon vous aurez l’air con, après les avoir lavées. Vous les foutez dans le four, badigeonnées avec un peu d’huile et de gros sel et allumez ce dernier pour 180 degrés. Vous repassez une heure après. Vous les foutez sous l’eau froide. Quand la température est supportable, vous les épluchez. C’est bien plus facile à éplucher que des pommes de terre crues ou des cuites à la vapeur (comme elles sont sèches, la peau ne colle pas). Et vous poursuivez comme d’habitude…

Le fait d’avoir des pommes de terre « rôties » rend la purée bien meilleure. Je vous donne la recette gratuitement : Slate faisait un article sur les meilleures purées, il y a quelques jours, mais a oublié ce détail : il faut faire la cuisson des patates au four.

A noter que ce n’est pas utile de passer du temps à faire une purée bien lisse comme à la télé : c’est encore mieux avec des morceaux.

 

Pommes de terre froide « à l’huile »

Voila un truc que ma mère ne faisait absolument jamais sauf dans des salades composées et que j’ai découvert sur le tard, notamment avec les « harengs pommes à l’huile » et, surtout, encore après, avec celles faites par Jean, le patron de la Comète, qu’il servait avec de la viande froide. Je n’ai jamais réussi à approcher ce qu’il faisait mais je suis tout de même satisfait de mon résultat.

Vous épluchez les pommes de terre (c’est trop chiant de le faire quand elles sont cuites si on est pressés), vous les coupez en dés d’un centimètre (en gros…) et vous les faites cuire, mais pas trop, à l’eau (salée), bien avant l’heure du repas (voire des repas vu que je m’en fais parfois pour plusieurs jours). J’ai dit : pas trop (mais vous le faites la veille au soir et n’avez pas besoin d’interrompre le télétravail pour surveiller la cuisson.

Pendant ce temps, vous ciselez un oignon ou de l’échalotte (je vous laisse estimer la quantité selon votre goût) et vous préparer le fond de l’assaisonnement avec de la mayonnaise (pas maison, ça serait du gaspillage), un peu d’huile d’olive et de la crème liquide. Et du poivre, du piment léger, de la ciboulette et tous les machins que vous trouverez…

Vous mettez le tout, patate et sauce, dans un saladier et vous mélangez bien et vous foutez ça au bas du frigo (si possible la veille de la première dégustation mais, le lendemain, ça n’aurait aucun sens).

C’est un régal.

 

La photo est mon repas de ce midi (ne faites pas gaffe à la tronche de la bidoche, j’ai oublié de mettre du poivre sur la seconde face). La photo est trompeuse, l'assiette est petite (la viande fait 170 grammes, je surveille).

C'est l'article de Slate qui m'a donné envie, non seulement de faire de la purée ce midi, mais, en plus, d'écrire ce billet : ras-le-bol des avis des bobos sur la bouffe dont ils vont mesurer la qualité au prix payé dans un restaurant... 

Pour des patates, heu...

Marre aussi des types qui critiquent les frites surgelées alors qu'ils achètent des produits de merde. C'est dit.

04 décembre 2023

Parle à mon cul !

 


Heureusement qu’il faisait froid, hier ! J’ai eu un prétexte pour mettre fin à une conversation. Je fumais une des mes clopes restantes en terrasse de l’Amandine quand une petite dame de ma connaissance passant devant l’honorable brasserie, ce jour de marché, m’a reconnu et venait me raconter qu’elle revenait de la banque où elle avait retiré quelque menue monnaie en coupures moyennes pour procéder à l’acquisition d’un vêtement plus adapté à la température compte tenu qu’elle n’entrait plus dans son manteau suite à une impromptue prise de poids.

Je suis, certes, un spécialiste, non seulement du retrait d’espèces mais aussi de la prise subite de surcharge ventrale mais je n’avais rien à cirer de ce qu’elle me racontait. J’ai été poli comme une pierre et j’ai donc répondu que « oui, tu as raison, il fait froid, je vais rentrer ».

 

Ce midi, pendant notre repas partagé au Restaurant Inter Entreprise de notre immeuble de bureau, un collège bavard, du genre à trouver en permanence des sujets de conversation alors que le silence est bien pu seyant, a commencé à nous parler de la crise monétaire qui secouait le Liban et de l’opportunité d’y faire des investissements. Evidemment, nous travaillons dans la filiale de quelques établissements de la place, comme on dit, il n’empêche que ce sujet de conversation ne m’intéressait nullement et j’ai trouvé surréaliste que les autres convives en viennent à argumenter comme s’ils avaient les connaissances nécessaires pour nous enrichir intellectuellement à défaut de financièrement. « Oh merde » ai-je dit « vous m’excuserez mais je viens de me rappeler que j’avais des courses à faire. » Et je me suis levé, emportant mon plateau repas que, par chance, j’avais fini de délester des choses comestibles qui y siégeaient.

 

Hier soir, bien forcé de boire afin d’éviter la déshydratation putative, j’étais accoudé au comptoir quand les lascars qui m’entouraient fustigeaient la crise sanitaire qui avait empêché je ne sais plus quel pousseur de ballon d’obtenir le précieux ballon d’or, trophée mis en place par le périodique France Football ce qui explique que la cérémonie était retransmise sur TF1 à l’époque.

Ne connaissant pas le gentil sportif qu’ils évoquaient et ne me suspendant qu’assez rarement aux choses du ballon rond, j’ai appris immédiatement beaucoup de choses que j’ai assez rapidement oubliée. Malheureusement, c’était le seul bistro ouvert dans le quartier et je n’ai pas eu l’envie de trouver un prétexte pour décarrer dans les plus brefs délais : il me fallait être foutu dehors par la méchante mais traditionnelle heure de fermeture.

 

Dans les commentaires de mon blog politique, un précieux suiveurs s’est étonne du fait que je prétende être assez peu bavard dans la vraie vie alors que je pondais couramment des tartines dans mon blog. Il se trouve que je n’arrive pas à prendre part à certaines conversations notamment celles au sujet… de beaucoup de sujets et, plutôt que de ramener ma fraise, je préfère fuir, pas nécessairement physiquement mais au moins par l’esprit (qui n’est pas là, d’ailleurs).

Je préfère disserter dans mon blog à propos d’éléments qui m’intéressent comme, par exemple, les discussions qui ne m’intéressent pas ce qui ne manque pas d’intéresser les lecteurs qui me suivent jusqu’au bout.

 

Ce qui me fait penser que la dernière conversation que j’ai eue était avec une collègue qui m’indiquait qu’il était temps de monter le sapin de Noël du service mais qu’elle n’avait pas envie de le faire. Elle essayait de me faire comprendre qu’étant voisin du bureau de nos chefs, je pourrais leur faire passer le message.

J’ai oublié ses arguments.

24 novembre 2023

Entrevías [série chez Netflix, assez bonne]

 


« Dans un quartier populaire madrilène, Tirso Abantos, un ancien combattant, vétéran de la guerre de Bosnie, cherche à rétablir l'ordre et l'autorité dans son voisinage à la suite de la situation dramatique de sa petite-fille Irene face aux narco-trafiquants. » nous dit Wikipedia.

J’ai bien aimé cette série mais je la conseille surtout parce qu’elle est bien moins mauvaise que beaucoup d’autres…

 

Notre héros est un affreux réactionnaire qui déplore les changements dans son pays comme le modernisme woke des uns et le grand remplacement non pas par nos arabes mais par des bougnoules sud-américains. Au fil des épisodes, il finit par se rendre compte que les délinquants étrangers ne sont pas plus pires que les malfrats locaux mais que les immigrés normaux sont plus aptes à faire vivre leur quartier dans les traditions ancestrales des banlieues madrilènes que les espingosouchiens qui ne pensent qu’à quitter le coin pour habiter dans des quartiers modernes et gagner leur vie dans des métiers honnêtes comme avocats, agents immobiliers et banquier. On voit par ailleurs que les sud-américains squatteurs de nos habitats sont plus respectueux de nos commerces locaux et de nos petits vieux.

Je ne sais pas si les producteurs et réalisateurs ont pris leurs scénarios sous cet angle et avec ou sans humour, avec ou sans bien-pensance.

J’oubliais, au fait !, que la petite fille, Irène, l’est pas adoption et provient en fait du Vietnam mais est appelée la Chinoise par le papi réac, notre Tirso, personnage qu’on imagine assez aisément joué par Clint Eastwood avec ses différentes casquettes, le justicier un peu solidaire s’asseyant sur les conventions, réactionnaire à souhait, raciste.

 

A cette description, j’ajoute que les gentils, y compris ceux qui étaient méchants ou n’ont fait qu’un passage par une dose de méchanceté sont sympathiques et attachants. On finit par aimer tout le monde, Tirso, la petite fille, son mec, le fils et la fille de Tirso, la fliquette, le flic louche à moitié infiltré, le journaliste, les copains de Tirso dont le patron de bistro. Evidemment, on déteste tous les méchants sauf ceux qui ne sont plus méchants.

 

J’ai l’impression de décrire une caricature mais la série est vraiment bonne : du scénario, de l’action, du suspens… J’ajoute que je dis parfois que la prise en compte de la vie de famille des personnages principaux des séries me gonflent tout comme certaines histoires de cul qui ne sont intégrées aux scénarios que pour faire plaisir qu’à quelques individus fanatiques de la chose. Dans Entrevías, tout cela est au cœur de l’histoire voire en est le ciment.

 

Parmi les côtés négatifs, il y a la longueur des épisodes. Vous, je ne sais pas, mais j’aime bien ceux qui durent entre 30 et 45 minutes. Elle génère peu de longueur dans le scénario mais, parfois, on a quand même l’impression que cela ne va pas bien vite… Enfin, comme une des séries dont je parlais récemment, les premiers épisodes sont largement au-dessus des suivants. Il y a un phénomène bien connu avec les séries : elles deviennent un peu à chier à partir de la trois ou quatrième saison. Avec Entrevias, la baisse de qualité vient rapidement (mais n’est pas rédhibitoire).